Quelqu’un qui écrit « mon amour » et « mon amie» dans la même phrase fait une erreur. Mais quand c’est toi qui me l’écris, il y en a deux. Car je ne suis ni l’une ni l’autre.
Si j’étais ton amie, nous parlerions de nos vies, de nos projets et de nos aventures. Nous ne le ferons pas.
Si j’étais ton amour, nous le saurions tous les deux et je t’écrirais d’autres mots.
Si j’étais ton amie, tu n’aurais rien à me cacher, et j’aurais tant à te dire. On s’aimerait sans se plaire, on se regarderait sans se désirer.
Si tu n’aimais pas cette ambiguïté, tu ne m’aurais pas écrit. Si tu ne sentais pas comme moi comme ça réchauffe d’entendre nos voix, tu aurais raccroché plus d’une fois, et j’aurais effacé tes messages.
Si je n’existais plus pour toi, tu ne ferais pas lire mes mots autour de toi. Ta façon étrange de « parler de moi » sans que je sache ce que tu en dis vraiment. Quand je ne suis plus que celle qui écrit des histoires dont tu crois que les personnages nous ressemblent, où tu cherches les « lui » qui ne sont plus toi.
Si ta peur d’aimer ne faisait pas de toi un autre, j’aurais pu rester.
Maintenant je n’ai peur que de ce qui nous éloigne, que du temps qui me fait oublier ton parfum comme tu oublies le mien, de perdre ce qui nous lie, quel que soit le nom qu’on lui donne, des rencontres qui effaceront la notre. De nous perdre.
Si tu ne me vois plus, tu croiras bientôt ne plus me connaître et tu auras raison.
Tout comme ton image n’est plus qu’une photo dans mon téléphone, je préférais ton visage quand il est devant moi.
Tu ne seras jamais « un ami » dans ma vie et tu as déjà trop de « mon amour » dans la tienne.
Nous ne sommes ni l’un, ni l’autre.

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