Tu tomberas peut-être sur ce message au réveil.
Tu le liras vite, ou tu l’effaceras – pour ne pas rouvrir quelque chose.
Ce quelque chose que tu as du mal à nommer. Trop de culpabilité sans doute.
Et pourtant, je n’ai jamais demandé.
Je suis juste venue. Parce que tu m’as dit « viens ».
Malgré les silences pesants, les mois d’absence, le goût amer du rejet, les questions sans réponse.
Avec encore, malgré tout, l’envie de te comprendre.
Il y a longtemps que j’ai renoncé à l’équilibre entre nous. Je marche en déséquilibre, mais debout.
Il reste en moi ce quelque chose que ton regard réveille.
Même ton silence continue de faire du bruit en moi.
Je garde ce que j’avais à te dire.
Tu n’as pas demandé. Alors j’ai rangé.
Je ne tends plus la main, je ne fais plus de pas, mais je n’oublie pas.
Et si c’était à refaire. Tu sais déjà.
Il y a des gestes qu’on efface vite.
Des mots qu’on évite de relire.
Pas par indifférence. Juste… pour tenir.

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