À toi qui partages ses matins, ses doutes, ses silences. Cette fois ces mots sont pour toi.
Tu crois parfois que je suis une ombre, un passé qui insiste. Mais je ne suis qu’un écho. Et les échos finissent par se taire.
N’essaie pas de comprendre ce que nous étions, quelle était ma place ou si j’ai eu un rôle. Je n’ai que mes souvenirs à sauver, tu as sa main dans la tienne et les matins qu’il ne m’a pas donnés.
Mais laisse-moi te dire ceci :
Sois là, vraiment. Pas avec la peur de me lire ou de me deviner. Sois là, parce que lui aussi se perd, et qu’il a besoin d’une main solide plus qu’un cœur en alerte.
Aime-le sans surveiller. Aime-le sans compenser. Aime-le parce qu’il est beau dans ses absences comme dans ses élans.
Je n’attends plus son retour, ni ses regrets. Seulement le calme.
Mais parfois, je l’écris encore. Parce que c’est ma façon de respirer. Pas de l’attirer. Pas de le reprendre. Seulement pour faire la paix avec ce qu’il reste.
Ce qu’il te donne, il ne me l’a jamais promis.
Vous êtes maintenant. Je suis ailleurs.
Mais n’oublie pas : il t’a choisie.
Pas par défaut. Pas par lassitude.
Par envie. Et il recommence chaque matin.
Alors cesse de chercher des preuves dans mes phrases.
Tu as déjà sa présence. C’est plus que ce que j’ai jamais eu.

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