Quel bel endroit pour se rencontrer : un pont à Amsterdam, la nuit, les canaux illuminés pour la fin d’année.
Le matin encore, nos prénoms nous étaient étrangers. Ce soir, dans une ville qui n’appartient à aucun de nous deux, un train annulé nous a placés là, au même endroit, au même moment.
Se découvrir sans repère, sans histoire pré-écrite, et sentir l’inattendu se déplier comme une évidence.
Remercier la chance d’avoir insisté, d’avoir bousculé nos plans pour créer ce moment précis.
Demain n’a pas encore de forme, mais maintenant… maintenant il faut vivre. Croire que la vie existe pour ces instants qu’on ne prévoyait pas, ces instants que rien n’annonçait.
La magie d’une rencontre réelle : un regard qui dure un peu trop longtemps, une main qui frôle, cette succession de similitudes qui rassure et trouble tout à la fois, ce désir qui circule avant même d’être nommé.
La douceur qui s’étire jusqu’au petit matin. La douceur qui s’étire jusqu’au petit matin. Les premières fois ont un parfum qu’on ne retrouve plus, alors respirons-le, le plus longtemps possible.
La prochaine appartiendra à notre volonté. Entretenir la chance, provoquer le destin. Faire de ce hasard un choix.
