Saint-Malo

Saint-Malo

Saint-Malo 1540 1138 Sophie Pialet

Ce ne sont que quelques photos de paysages. Elles ne vous racontent pas l’histoire, elles posent juste le décor. Trois jours, trois nuits, deux personnages. Ensemble, comme seuls au monde sur ce bout de Bretagne presque abandonné par la pandémie, ce qu’ils vécurent ne se lit pas sur les images. Pour vous raconter il faut passer derrière l’objectif.

Ils arrivèrent à Saint-Malo juste avant la nuit, dans une ambiance de fin du monde au début du printemps. Le dernier train avant l’interdiction, la sensation d’un interdit exceptionnel.
Le soleil se couchait sur la mer quand ils descendirent du taxi au pied des remparts. Ils laissèrent leurs sacs un instant dans la ruelle déserte, passèrent sous la porte en pierre pour voir la mer de plus près.
Cette folle envie de sentir le sel, l’air marin, les saisit comme des prisonniers soudain libérés, ou des enfants au premier jour des vacances.

L’appartement que Marc avait choisi pour eux était au dernier étage d’un petit immeuble posé devant les remparts. Des fenêtres comme des grands hublots s’alignaient tout le long de la pièce du bas avec une vue imprenable sur la mer. En les ouvrant, on distinguait la ligne des fortifications, la statue de Jacques Cartier, la plage en contrebas et la piscine naturelle d’eau de mer qui se remplissait au gré des marées juste devant leurs yeux. Il reste une photo, prise le lendemain. Vous verrez, c’était très beau.

En haut d’un petit escalier, une chambre mansardée aux allures de cabine de bateau, un petit lit pour deux et un velux, sous la poutre en bois. L’impression d’être dans une tour, face à la mer, un phare.

Marc parla quelques minutes avec le propriétaire des lieux, pendant que Laure les observait en souriant derrière son masque. Il lui expliquait leur « fuite » de la capitale, complimentait sur la décoration, interrogeait, semblait s’intéresser, puis elle l’entendit dire : « Nous sommes déjà venus en Bretagne, mais vers Cancale, alors nous avions envie de découvrir l’autre partie de la côte. Cela nous fait du bien de quitter Paris en ce moment ».

Leur interlocuteur comprit que ces deux-là vivaient ensemble, depuis des années, et étaient habitués aux week-end en amoureux.
La vérité était toute autre. C’était plus fort que lui, il fallait toujours que Marc embellisse les choses, et si elle s’étouffa de l’entendre, elle trouva malgré tout l’image jolie, alors elle se tut.

Le charmant monsieur quitta les lieux, ils enlevèrent leurs masques enfin et Laure s’approcha de Marc :
– Bonjour,
– Bonjour, bienvenue à Saint-Malo
Ils s’embrassèrent pour la première fois de la journée, pour la première fois depuis plusieurs jours. Ils ne vivaient pas ensemble, ils n’avaient de couple que le fait de se connaitre depuis longtemps maintenant, le reste était beaucoup plus compliqué que ce qu’il voulait laisser paraître. Quant aux voyages, s’ils avaient bien passé quelques heures à Cancale c’était il y a longtemps et ce fut leur seul voyage ensemble avant celui-ci.

Pour rendre ce moment plus exceptionnel encore, il n’y avait pas besoin de mentir.
Pour comprendre, il faudrait raconter toute l’histoire, les « je t’aime moi non plus » qui avaient jalonné leurs séparations et leurs retrouvailles jusqu’à ce vendredi soir de mars. Les adieux impossibles, les essais pour vivre ce qui ne fut jamais un couple. Les mois puis les années pendant lesquels chacun avait essayé d’être heureux sans l’autre mais n’y parvenait pas mieux qu’ensemble. Alors, à l’heure où presque tout fut soudain interdit, ils avaient commencé à se fabriquer des moments à deux, sans cadre, sans avenir, des parenthèses, un privilège.

Le monde semblait s’être arrêté, et ils attendaient, plus impatients que d’autres sans doute, non pas de reprendre leur vie d’avant, mais d’en débuter une autre, que lui imaginait sans elle et qu’elle ne voyait pas plus avec lui que sans.

Il faut imaginer ce qu’ils ressentirent ce premier soir, en marchant dans les rues pavées de la vieille ville de Saint-Malo qui résonnaient sous leurs pieds. Une double chance leur était accordée : à la fois d’être là, et d’être ensemble.
Il ne semblait pas y avoir âme qui vive pendant le couvre-feu. Ils trouvèrent rapidement de quoi dîner dans ce « chez eux » éphémère et burent une bonne partie de la bouteille de vin apportée de Paris avant de monter dans la chambre, « leur » chambre.

Même si les nuits à deux s’étaient faites moins rares depuis qu’ils n’étaient plus autorisés à sortir le soir, celle-ci était plus insolite, pour une fois ni chez l’un ni chez l’autre, avec la promesse des deux suivantes.
Toutes ces heures ensemble à venir, sans compter, sans devoir se quitter, sans laisser des jours avant de se revoir. C’était vertigineux pour Laure, effrayant jusqu’au départ, maintenant seulement troublant.

Marc savait que Laure dormait peu à ses côtés, même si elle aimait passer la nuit dans son lit.
Elle pouvait être très seule quand elle le sentait loin, qu’il soit à des kilomètres ou à côté d’elle. C’est lui qui posait la distance, ce n’était pas une question de géographie. Elle ne disait rien mais elle reconnaissait ses attitudes pour l’éloigner, le vent glacial qui soufflait dans ses silences et tout ce qu’elle essayait de ne pas voir.
Tout disparaissait la nuit dans ses gestes involontaires pour la ramener à lui. Elle savait qu’il n’en avait pas conscience, que cela devait être une habitude qui n’était pas née avec elle et qu’il devait reproduire avec d‘autres. Pourtant, quand il la prenait dans ses bras, la cherchait au milieu de la nuit si elle s’éloignait, allait jusqu’à l’appeler si elle se levait, tout ce qui tournait dans sa tête s’arrêtait enfin.
Dans la nuit son corps parlait un autre langage. Malgré toute l’énergie qu’il mettait parfois, éveillé, à l’éloigner, c’est dans son sommeil qu’il la retenait.

Voilà pourquoi elle aimait passer la nuit avec lui, qu’elle dorme ou pas. Et cette nuit-là, Laure ne voulait pas dormir. Elle sentait une excitation de veille de Noël, enfantine, une joie démesurée, presque effrayante, incontrôlable.

Elle portait pourtant encore la mémoire des blessures qu’il lui avait infligée à tant de reprises, jamais vraiment pardonnées, juste effacées parfois par ses preuves maladroites d’affection, ses retours flamboyants, ses bonnes intentions pour ne pas être celui qu’il est avec toutes les femmes mais le restait malgré tout. Marc mentait autant aux autres qu’à lui-même, se rapprochait d’elle toujours un peu plus, se brûlait les ailes puis reculait. Incapable de résister à un autre plaisir immédiat, au mouvement, il entraînait tout le monde avec lui.

Cette nuit-là, enfin, elle décida de pardonner, le temps d’un week-end, pour s’autoriser à être heureuse, un moment, peut-être.

Marc se réveilla d’un cauchemar au petit matin, trop tôt, encore fatigué. Il n’arrivait pas à ouvrir les yeux, coutumier de ces idées sombres avant le réveil, de cette noire lucidité sur sa vie qui le cueillait au réveil, quand il voyait clairement tout ce qu’il trouvait laid en lui, tout ce qu’il détestait. Pour fuir cette sensation, lorsqu’il était seul, Marc se forçait à se lever, s’affairait, rapidement. Ce matin, il savait qu’il n’aurait qu’à se nourrir du regard de Laure sur lui, de sa présence. Il pourrait se sentir un autre. Alors il ouvrit les yeux. Elle ne dormait plus non plus.

Ils ne traînèrent pas au lit, Marc avait fait le programme. Un mélange de découverte touristique et de quotidien réinventé. Pas d’hôtel ou de restaurant, alors il fallait faire des courses, prévoir un dîner, comme dans la « vraie vie » qu’ils n’avaient pas ensemble. Mais aussi choisir les balades à faire en fonction du vent, du soleil, des kilomètres.

Laure était d’accord pour tout, ravie de rien décider, de le suivre, confiante en ses choix. Marc la connaissait assez pour inclure ses envies dans leurs menus et dans leurs itinéraires. Lui faire plaisir faisait partie du sien. Rien de désintéressé, plutôt un besoin de s’occuper de quelqu’un pour exister, de se mettre à la place de l’autre pour se nourrir du plaisir qu’il créait.
Il y aurait des fruits de mer, du vin blanc, des plages désertes et des sentiers un peu perdus. Pas besoin de demander.

Avant tout cela, comme il l’aurait fait à Paris, Marc voulut aller courir, proposa à Laure de l’accompagner, il dût tout de même la convaincre un peu. Il en fit un jeu : il prenait le rythme cardiaque de Laure, puis, sans prévenir, l’embrassait, pour voir s’il s’accélérait, ce qui ne manquait jamais. Il réitéra le jeu après la course, rieur. Laure aurait pu faire l’expérience sur lui, mais la réciproque n’aurait pas été vraie.Ils ne voulaient pas quitter le littoral, c’était la seule boussole de leurs excursions : toujours voir la mer. Ils débutèrent par la promenade au Clair de Lune de Dinard. Ils se parlaient sans cesse, s’interrompaient parfois pour faire une photo, sentir le vent ou juste pour se taire devant le paysage, l’un à côté de l’autre.
Complices, réjouis, ils avaient la même capacité au plaisir, toujours en recherche du meilleur moyen pour l’atteindre, l’idée de l’un complétait souvent celle de l’autre.

Ils rêvaient devant les belles villas dans les pins, comme des enfants qui font semblant de pouvoir en être propriétaires, ils choisissaient telle ou telle, chacun la sienne.

Voyez ce cliché panoramique avec les grandes maisons posées sur la falaise, au-dessus de la grande plage. C’est Marc qui a pris cette photo, le soleil se reflète à marée basse et on distingue des marcheurs sur la plage.
Il la fit pour Laure, parce qu’elle ne sait pas faire de panoramique, et qu’elle adore les photos. Il savait aussi que lui n’en garderait aucune. Il lui en fit pourtant des dizaines.

Ils virent d’autres panoramas, montèrent en haut des falaises, puis redescendant vers des plages d’un sable à la blancheur tropicale, il se promenèrent sous un ciel bleu comme il n’en existe qu’en Bretagne quand il fait beau.

Ils retournèrent dans leur phare, quand la température se fit plus fraîche.

Ce fut rapidement l’heure du premier verre, puis du deuxième. Laure se blottit dans l’alcôve près de la fenêtre pour mieux voir le coucher de soleil. C’est à ce moment qu’elle en prit la photo.

Puis il y eut de la musique, comme toujours. Ensemble ils ne restaient jamais sans en écouter, séparément ils s’en envoyaient constamment. Quand Laure ne trouvait pas les mots, elle laissait les paroles des autres parler pour elle.  Ce que Marc écoutait en boucle pendant des heures, il l’envoyait à Laure.
Pendant leurs périodes de séparations, quand Laure essayait de s’éloigner de lui, et semblait y parvenir, il suffisait à Marc de se manifester par une musique, pour l’émouvoir et tout bouleverser une nouvelle fois.
Il y eut ce jour de septembre où, partie rejoindre un homme qui lui plaisait, Laure reçut une chanson, et ces mots : « Celle-là elle fait un peu réfléchir avant d’arriver et de le retrouver, mais je ne peux pas résister. Pardonne-moi, je t’embrasse ». Il tapait toujours dans le mille, sous couvert de partager ce qui lui plaisait, il semblait la comprendre, ou pire, avouer une forme de sentiment. Ce n’était que de la musique, une manœuvre pour assurer son emprise. La méthode était la même pour chacune de celles dont il donnait le prénom à ses playlists, et souvent avec les mêmes titres.
Le seul atout de Laure : elle savait, peut-être pas les autres.

D’autres jours, comme celui-ci, plus rares, Marc ne cherchait plus à provoquer par ce moyen chez Laure une émotion qu’il ne ressentait pas lui-même. Ils n’avaient plus qu’une émotion pour deux, la musique leur donnait cela et Laure oubliait le reste en chantant.

Longtemps après le dîner ils chantèrent encore tous les deux, puis surtout lui, un vrai jukebox, il enchaînait les titres, intarissable. Elle voulait l’embrasser mais ne pouvait pas. Il choisissait son moment, s’amusait de son agacement, pour rire, parce qu’elle n’était pas vraiment fâchée.

Il jouait gentiment avec elle, la voyait s’empêcher, se taire, s’éloigner, puis revenir. Elle ne faisait pas le pas, elle voulait qu’il l’amène à lui. Comme à chacune de leurs rencontres, il fallait un temps pour qu’il s’autorise à la tendresse, à ne pas réfléchir ses gestes. Chacun cherchait le désir de l’autre, lequel serait le plus fort pour y résister. Quand elle fit mine de monter dans la chambre sans lui, il lui prit le bras pour l’en empêcher et la fit tomber par-dessus le fauteuil pour l’embrasser en passant sa main dans ses cheveux.

Dans ces moments, Marc ne joue plus. Il aime la façon qu’a Laure de l’embrasser, de ne plus se retenir, avec l’impression que c’est à elle-même qu’elle cède plus qu’à lui.
Il aime son parfum, le reconnait toujours et pourtant se fait surprendre. Il sait que leurs corps se répondent, il sait l’écho de sa peau sur la sienne. La seule chose immuable entre eux, qui survit aux blessures, aux séparations et aux trahisons.
Il ne chante plus, ne parle plus, l’entraîne dans l’escalier puis sur le lit. Il s’allonge à côté d’elle et la sent frissonner. C’est le désir que son corps impose quand sa tête lutte encore. Ça le surprend, comme la première fois. Parfois Laure parvenait à se reprendre avant que Marc ne s’en aperçoive, d’autres fois il l’interrogeait : « Pourquoi tu trembles comme ça ? » Elle répondait toujours : « Je ne sais pas. » Cela ne se passait qu’avec lui, jamais avant, jamais avec un autre, et cela cessait quand il la touchait. Elle retrouvait le contrôle de son corps, qu’il lui ferait perdre un peu plus tard.

Ce qu’il veut c’est la sentir sur lui, c’est entendre son plaisir avant le sien, c’est lui donner par le corps ce que son cœur lui refuse. Ce plaisir-là ne se nourrit pas de promesses, ne demande rien. Il peut y répondre. Il faudrait bâtir là-dessus, s’accrocher à cette évidence. Dans le noir elle tremble encore, mais s’apaise dans sa chaleur et s’endort, un instant.

Le jour suivant, ils se sentirent seuls au monde. Ils ne croisèrent quasiment personne dans leur périple entre Saint Cast et le Cap Frehel. Vous verrez peut-être ces photos comme des cartes postales de la côte d’Émeraude, mais pour eux ce fut bien plus que cela.
Imaginez-les seuls devant cette immensité, le sentiment de liberté retrouvée, de respirer librement, de quitter le bruit et surtout les gens. Pas besoin de masques sur les sentiers isolés le long de la côte. Ne croiser personne pendant des kilomètres.

Pendant ces moments, loin de tout, Marc parlait de son désir de solitude, d’une vie isolée, de quitter la ville.
Laure l’écoutait, incrédule, était-ce de la mauvaise foi ou de l’aveuglement ? Homme à femmes incapable de rester seul plus d’une soirée, il s’inventait un personnage auquel Laure ne pouvait plus faire semblant de croire. Il pouvait raconter ces mystifications à d’autres ou à lui-même, mais plus à elle. Quand Laure riait de lui, ouvertement, elle cessait d’être une femme parmi les autres. Pas victime, mais pas naïve non plus.
Elle savait peut-être mieux que lui ne se l’avouait, quel homme il était, ce qu’il fuyait. Il ne voulait pas qu’on le déteste, alors il s’inventait un personnage, mais il ne voulait pas qu’on l’aime réellement non plus.
Elle ne pouvait pas lui montrer ce qu’il refusait de voir, mais elle ne serait pas celle qui encouragerait ses illusions.

Marc pouvait de son côté se moquer de Laure, la parisienne, de sa prétendue incapacité à vivre ailleurs. Cela le rassurait de le croire, il lui fallait trouver des points de divergence, des incompatibilités irréconciliables. Elle le laissa parler cette fois, sans le contredire ou tenter une énième explication sur ce sujet. Le bonheur n’était pas pour elle une question de géographie. Elle trouvait son équilibre dans le mouvement, comme lui d’une certaine façon. A l’inverse pourtant, elle était réellement ouverte à une nouvelle vie, n’importe où, mais pas avec n’importe qui. C’était là leur réelle incompatibilité.

Depuis le début, quand il cesse de parler ou de chanter, dans leurs balades, Marc est devant, il trace le chemin, Laure suit, il vérifie qu’elle est là, protège ses pas. Il court presque sur les rochers, descend vers l’eau, puis remonte vers elle en riant. Elle lui a volé une photo de ce sourire quand il s’est retourné vers elle. Il sourit à ce qu’il voit, pas pour quelqu’un, juste pour lui-même. Elle lui trouve un sourire d’enfant, elle l’imagine à 8 ans, quand il ne vivait pas pour plaire, quand aimer lui était naturel, possible. Il devait être beau.

Parfois Laure se mettait à l’écart, le laissait prendre de l’avance et essayait de mémoriser l’instant.
Elle eut un vertige en se penchant au-dessus du vide sous ce grand soleil, et une pensée étrange : elle pourrait mourir maintenant. Rien ne serait plus beau que ce moment-là. Le meilleur était derrière elle. Elle ne vivrait jamais mieux. Mais quand on est heureux on n’a pas envie de mourir, et elle l’était.

Elle vécut ce temps comme le dernier qu’ils passeraient ensemble, et lui pensait qu’elle serait toujours là.

Il y eut d’autres très beaux moments, d’autres photos, mais toujours aucune d’eux. Vous pouvez maintenant vous les représenter sans les voir.
Marc vous apparait sans doute comme un serpent au sang-froid, séduisant manipulateur et Laure comme une victime consentante et triste. C’est ce qu’ils étaient effectivement séparément et aux yeux des autres. Mais, là-bas, il était solaire et sincère, elle était radieuse et forte. Ils réussirent à s’aimer sans se le dire, à leur manière.

Ils furent capables du meilleur, avant le pire : la trahison qui rend le pardon impossible, le manque d’amour pour continuer. Il lui rendit son sommeil, elle lui promit l’indifférence.

A leur retour, Marc changera de ville et Laure changera de vie, pour que leurs chemins cessent enfin de se croiser. Il leur faudra surement plus que des kilomètres mais s’ils y parviennent et s’oublient, il leur restera Saint-Malo.

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