J’ai ta voix dans mon téléphone.
Tous les messages que j’ai gardés, comme un trésor dérisoire.
Ceux où tu ris, ceux où tu t’énerves, ceux où tu me dis que tu penses à moi, qu’on se voit bientôt.
Il y a les “j’arrive”, envoyés trop tard, les “je te rappelle plus tard” qui me faisaient attendre sans fin et les “à tout de suite” dans un souffle.
Chaque date, chaque heure inscrite à côté de ces mots me ramène à un moment précis, à une journée entière qui recommence quand je clique dessus.
Je les écoute comme on feuillette un album photo, le soir, quand le silence pèse trop.
Je ferme les yeux, je ne retrouve plus toujours ton visage, les images s’effacent, les photos jaunissent.
Mais quand ta voix résonne, tu es là.
Pas vraiment, pas assez.
Juste assez pour que je croie encore t’avoir un peu avec moi.

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