Il y a des lieux qui ne ressemblent à rien, mais qui vous gardent.
Il fut un temps où je ne savais pas rester. Comme si le mouvement était une manière d’oublier. Ou de chercher. Je ne savais pas trop.
Et puis, il y a eu cette maison, au bout de nulle part, qui, petit à petit, est devenue mon refuge.
Je ne l’ai pas choisie comme on coche une case. C’est elle qui m’a choisie, peut-être.
Et, sans même m’en rendre compte, j’ai commencé à rester. Dans ce lieu-là, j’ai appris à aimer être seule.
Pas par résignation. Mais parce que la solitude y est pleine, tranquille, précieuse.
Et maintenant, puisque cette sérénité est là, solide et vraie, je t’écris pour te dire que je t’attends.
Car oui, c’est à toi que je pensais en écrivant tout ça.
Ce lieu, je veux le partager avec toi. Parce que c’est devenu assez fort pour être offert, parce que c’est un endroit qui n’attendait que nous.
Alors, viens quand tu voudras.
Ici, c’est chez moi, et c’est un peu déjà chez toi.